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Ernest MOUTOUSSAMY

Membre Honoraire du Parlement -
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Arrivée des premiers Indiens 1854 - 2004

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150ème Anniversaire de l’arrivée des Indiens en Guadeloupe

NOTRE ILE EST UNE TERRE D’ACCUEIL
PORTEE PAR UN OCEAN DE CULTURE

Après l’abolition de l’esclavage en 1848, les autorités coloniales firent appel à la main d’oeuvre indienne pour maintenir la production de sucre de canne. Ainsi arrivèrent en décembre 1854 par le bateau " l’Aurélie " les premiers Indiens.
Engagés pour cinq ans, venus notamment des cinq Comptoires de l’Inde (Pondichéry, Karikal, Mahé, Chandernagor et Yanahon) ils furent plus de 42 000 pendant la seconde moitié du 19e siècle à être introduits en Guadeloupe. Ils subirent dans le silence et dans l’indifférence, l’exploitation, l’humiliation, l’oppression et toutes sortes de tribulations. Mais leurs descendants sont aujourd’hui partie intégrante du peuple guadeloupéen et citoyens français à part entière. Célébrer le 150e anniversaire de leur arrivée, c’est remplir notre devoir de mémoire, rendre hommage à leur courage, vivifier toutes les racines de notre culture et consolider l’identité et la fraternité caribéennes.

150 ans : « HOMMAGE AUX DISPARUS ET OUBLIES »

La célébration du 150e anniversaire de l’arrivée des Indiens en Guadeloupe est plus que jamais l’occasion de sortir de l’oubli ou de l’anonymat certains d’entre eux et de leur rendre l’hommage qu’ils méritent.

Parmi les personnalités d’origine indienne, descendant d’engagés introduit dans notre pays pour sauver et pérenniser la culture de la canne à sucre, si Henry SIDAMBAROM est à juste titre, le plus présent dans la mémoire pour son combat en faveur de la conquète de la nationalité française par les immigrants indiens, d’autres noms doivent être portés à la connaissance de notre population pour services rendus à la Guadeloupe et à la France. Il appartiendra aux chercheurs et aux historiens de creuser ce sujet.

Je Souhaite dans ce texte citer Albert DEBIBAKAS, citoyen illettré mais qui offrit à la ville du Moule près d’un hectare de terrain pour la construction d’une école et CAROUPIN RAMSSAMY qui fit don à la commune de Saint-François, le 1er Septembre 1909 de son premier marché couvert, érigé alors sur la place de l’église.

Je veux particulièrement ajouter Louis VINGARASSAMY, un illustre guadeloupéen né le 28 Août 1880 à Capesterre-Belle-Eau qui après son baccalauréat de l’enseignement secondaire, fut diplômé de l’école coloniale quelques années avant Félix EBOUE. Il débuta sa carrière de haut fonctionnaire comme Administrateur stagiaire des colonies le 14 janvier 1905 et la termine le 4 novembre 1936 avec le Grade d’Administrateur en Chef. Fait Gouverneur honoraire le 9 Avril 1937, Louis VlNGARASSAMY exerça ses fonctions exclusivement en Afrique équatoriale et occidentale française. Nommé en juin 1936 Secrétaire Général intérimaire à la Martinique, il renonce à cette désignation qui le mettait sous un gouverneur intérimaire ayant son grade mais avec moins d’ancienneté. La carrière de Louis VINGARASSAMY fut de toute évidence marquée par le préjugé de couleur. Ce fonctionnaire hautement apprécié par ses supérieurs hiérarchiques, considéré comme « un sujet d’élite » avec une « connaissance très étendue », « une excellente culture générale », qualifié « d’esprit éclairé », de « grande valeur », « irréprochable », ne fut jamais nommé Gouverneur colonial car comme l’écrivait le Député de Toulouse le Docteur DAVID, « l’idée de confier un poste de commandement à un homme de couleur » effrayait peut être ?. Aussi, malgré l’interpellation collective du Groupe interparlementaire colonial comprenant notamment SATlNEAU, LAGROSILLIERE, CANDACE, BLONCOUR, BERENGER, MONNERVILLE... le Ministre des colonies Marius MOUTET n’accepta de réparer ni l’injustice ni l’oubli.

Cet excellent fonctionnaire qui rendit de grands services pendant la première guerre mondiale, notamment au moment de l’offensive contre le Cameroun, ne fut jamais récompensé !
En fait, la France coloniale ne pardonna pas à Louis VINGARASSAMY alors qu’il était administrateur-Maire à Libreville, d’avoir favorisé la naissance d’un groupement dit « Jeune GABON » malgré les instructions du Lieutenant Gouverneur. C’était, pour le Ministre des colonies une lourde faute « car l’attitude et les visés politiques de ce groupement seraient néfastes à l’autorité et au prestige de la France ». L’histoire écrira la suite.
Demeuré de juin 1922 à novembre 1936 Administrateur en Chef des Colonies, alors que plusieurs de ses camarades, aussi anciens et moins bien notés, étaient nommés Gouverneurs, il ne lui restait plus qu’à prendre sa retraite.

Le Dimanche 18 Janvier 2004, à Dubédou Saint-François lors de l’hommage aux Ainés et aux fidèles des traditions, une pensée particulière ira à ces bienfaiteurs pendant le semblanni de la mémoire. Nous vous invitons tous à y participer.

Ernest MOUTOUSSAMY.

A l’occasion du 150e anniversaire de l’arrivée des Indiens en Guadeloupe, un CD a été réalisé.

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A la recherche de l’Inde perdue

"A LA RECHERCHE DE L’INDE PERDUE"

CD réalisé par Richard Voulzy et des groupes locaux sur des textes de Ernest Moutoussamy.

1. Pour toi je veux allumer la lampe
2. Poésie musicale "Shandélia et la Guadeloupe"
3. Matalom et Taloms (version instrumentale)
4. Matalom, Tambours et Taloms
5. Tambours indiens traditionnels



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A la recherche de l’Inde perdue (tambour indien et matalom)

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