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Ernest MOUTOUSSAMY

Membre Honoraire du Parlement -
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Commune de Saint-François

Sites naturelles pittoresques, la Pointe des Châteaux.
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Pointe des châteaux
Commune de Saint-François

Des fouilles archéologiques entreprises depuis 1995 à l’Anse à la Gourde ont confirmé la présence d’Amérindiens Arawaks de 300 à 1400 après J.C. Mais ce n’est qu’en 1683 que la paroisse des Châteaux fut fondée par la mission des Capucins qui la placèrent sous le patronage de Saint François d’Assise. Ceci constitua le début du peuplement, dont on peut remarquer que le nombre d’habitants (4.570 au total en 1790), la taille des propriétés et la diversité des cultures étaient inférieures aux autres communes du voisinage. Il s’agissait de modestes colonisateurs blancs cultivant essentiellement le coton, mais employant un nombre élevé d’esclaves (4,3% de la population servile totale de la colonie).

Dans les troubles de la Révolution Française, à l’époque de Victor Hugues, dans le mouvement de la déchristianisation, la dénomination de la commune fut changée pour le nom "Egalité". Ce n’est qu’en 1801 qu’elle retrouve son nom traditionnel. Pendant les hostilités qui suivirent entre la France napoléonienne et la Grande-Bretagne, Saint-François fut plusieurs fois au centre d’opérations militaires.

Les années précédant l’abolition de l’esclavage connurent une vague d’affranchissement et en 1835, 3 sucreries, 18 cotonnières et 8 vivrières sont propriété des libres de Saint-François. Fin 1837 se mettent en place les premières institutions municipales, n’incluant pourtant pas encore les affranchis sur les listes électorales. L’avènement de la Republique et l’abolition de l’esclavage en 1848 n’y changera rien et sous le Second Empire le conseil municipal est nommé par le gouverneur.

En dépit de ces aléas politiques s’affirme la vocation sucrière de la commune au détriment de celle du coton - avec en tête la plantation Sainte-Marthe, dont les propriétaires, la famille Pauvert, sont intimement liées à la vie politique de la commune.

L’épidémie du choléra de 1865/66 en Guadeloupe ainsi que la sécheresse de 1871 ne touchent que très peu la région de Saint-François. Par contre, dans ces années suivant l’abolition de l’esclavage, se posa le problème de la main d’oeuvre et malgré l’instauration d’un système de récompenses et médailles pour garder les travailleurs sur les exploitations, on doit recourir à la main d’oeuvre étrangère. Ces immigrés, essentiellement en provenance de l’Inde, représentent bientôt 27% de la population de la commune qui s’élève alors à 6.500 habitants, et lui permet ainsi de s’élever au rang de la première commune sucrière guadeloupéenne. De ce fait, la bourgeoisie saint-franciscaine - avec toujours en tête les propriétaires de la Plantation Sainte-Marthe, seule usine à vapeur sur la commune - domine la vie sociale guadeloupéenne et est également à l’origine de la tradition de l’élevage de chevaux de courses qui s’est maintenue jusqu’à nos jours.

Au début du 20ème siècle, Saint-François est particulièrement touchée par les troubles sociaux et les mouvements de grèves ce qui contribua grandement à l’élection en 1910 des premiers députés socialistes guadeloupéens (Légitimus et Boisneuf). Lors d’un cyclone en 1928, Saint-François fut la commune la plus durement touchée de la Guadeloupe avec 80 morts, 200 blessés et des dégats importants. Un autre cyclone - Hugo - devra plus tard, en 1989, faire des dégâts matériels importants.

A partir des années 30 l’hégémonie des familles de notables dans la vie politique semble prendre fin. La mairie passa de la famille Pauvert à Alexandre Macal en 1929, date de l’apparition des premiers patronymes indiens dans la vie politique saint-franciscaine. Avec une interruption lors de la 2ème Guerre Mondiale, Macal restera en place jusque dans les années 50, quand Lucien Bernier prend sa succession. Il devra rester à la tête de la commune pendant plus d’un quart de siècle et remplir paralèllement les fonctions de Conseiller général, sénateur et président du Conseil général.

Elu en 1989, Ernest Moutoussamy (PPDG), préside à la mairie de Saint-François. La commune engage des efforts pour le développement touristique de la région, vocation grandement facilitée par la présence des sites naturelles pittoresques, comme la Pointe des Châteaux. Toutefois, la vocation agricole de la commune reste importante dans la partie Nord.


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Croix de la Pointe des Châteaux
© Labiche

NOTRE CROIX

Dressée dans l’encens bleu de la brise marine
Plantée sous les étoiles
De la terre et des flots, elle s’élève vers les cieux
Et chérit le silence, l’immensité et la solitude
Compagne des marins vivants et disparus
Clef de l’océan
Grain d’Evangile sur le fronton de notre île
Espoir dans le désordre des jours chaotiques
Elle remplit de lumière les nuits orphelines.
Médaille sur la poitrine du temps
Escale des cœurs livrés à l’angoisse
Consolation, émerveillement des regards jetés là haut
Elle ouvre dans l’Orient et le fracas des vagues
Les routes de la pensée et du devoir de servir
Et étend l toit d’amour de ses bras sur nos têtes
Pointe des Châteaux ! Votre croix capte toutes les voix
Et sur les lèvres de l’horizon se lit la parole
De ceux pour qui la vie est toujours espérance.
« J’ai soif » cria le Christ
Soif de justice, de tolérance, de lumière, de paix,
De progrès, de fraternité, de solidarité, de bonté.
Pointe des Châteaux ! Dans la Croix de vos bras, le pays se réveille
Ils sont des milliers ce matin à vos pieds
Venus de partout avec leur lampe allumée
Partager la foi dans le message du Christ
Et célébrer le baptème de l’univers.
Pointe des Châteaux ! Au cœur de nos rêves réussis ou brisés
Votre mât à la proue de notre île
Guide toujours nos pas vers le ciel
Et demeure notre belle étoile du matin.
Croix de Pointe des Châteaux !
Croix du Christ
Croix de la dignité
Croix de la souffrance
Croix du souvenir
Croix de l’espérance
Vous êtes la Croix de notre Guadeloupe

Saint-François, le 2 février 2003
Ernest Moutoussamy

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